Photographier les Aurores boréales

Pas besoin d’aller au pôle Nord ou en Islande pour voir une aurore boréale il est possible d’en voir au Québec. Il est préférable de s’éloigner des sources de pollution lumineuse. Il est possible d’observer des aurores boréales entre 1 et 3 nuits par mois cependant les mois de février, mars, septembre et octobre sont les plus propices. Vous aurez plus de chances de photographier les aurores entre 22h et minuit et parfois jusqu’à 3h du matin et même plus tôt avec de la chance tout dépendant des moments de l’année. Éviter les nuits de pleine lune ou les nuits nuageuses. Un site comme Auroramax de l’agence spatiale canadienne vous indiquera la possibilité de voir des aurores boréales dans votre secteur.

 

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Il est plus facile de photographier la nuit que ce que les gens en pensent. Ce qu’il faut d’abord savoir ce que vous aller devoir utiliser un temps de pose long. De ce fait, vous allez devoir utiliser un trépied ou alors bien caler votre appareil photo sur une surface stable.

 Il faudra diriger votre appareil photo vers le ciel en direction du Nord.  Ajouter une partie du décor environnant donnera un caractère plus esthétique à votre photo.  Il est conseillé d’utiliser un objectif avec le plus grand angle possible. On parle de grand angle un objectif qui fait moins de 24mm. Il faudra utiliser la plus grande ouverture possible et une sensibilité ISO entre 400 et 800, si votre appareil permet de monter plus les ISO sans bruit numérique n’hésitez pas à le faire. Placer la distance sur infini, les étoiles doivent être claires. Vous aller devoir faire quelque essai pour déterminer le bon temps de pose vous pouvez commencer avec une vitesse de 20 secondes et ajuster plus ou moins longue selon le résultat.

 

Triangle photographique

En photographie on cherche à avoir une photo correctement exposée (quantité de lumière capter par le capteur de l’appareil photo) c’est-à-dire qu’il n’y a pas eu trop de lumière (surexposé) ou qu’il ne manque pas de lumière (sous-exposé). Pour ce faire, nous devons principalement agir sur trois paramètres, la vitesse (temps d’exposition ou temps de pose), la luminosité et les ISO (la sensibilité)

 

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L’ouverture s’exprime sous la forme de f/ (f/2.8 – f/ 32) il est bon de savoir que plus le chiffre est petit plus il y a de la lumière qui entre tandis que plus le chiffre est grand moins il y a de la lumière qui entre, la vitesse s’exprime en seconde (1/15-1/500-1/1500) et les ISO s’exprime en chiffre compris entre 100 à 12800 par exemple, parfois moins et parfois plus sur des appareils professionnels.

Il faut savoir que chaque paramètre est interdépendant, donc chaque fois qu’on modifie un paramètre il faut également ajuster les deux autres pour avoir une photo correctement exposée.

Voici quelques exemples :

Si on veut figer le mouvement de l’eau ou des nuages. Il faut augmenter le temps de pose donc et il faudra réduire les ISO et fermer l’ouverture, car qui dit temps de pose allongé, dit beaucoup de lumière qui entre par l’objectif.

Si on veut prendre une photo dans les bois, il faut ouvrir le plus possible pour permettre à la lumière d’entrée cependant chaque objectif à ses limites quant à la possibilité d’ouvrir. Il faut donc compenser avec les autres paramètres. On peut diminuer la vitesse, mais pas trop pour ne pas avoir ce qu’on appel le flou de bougé, le faut également augmenter les ISO, mais encore là attention à ne pas avoir trop de bruit (pixellisation). Le fabricant indique normalement selon votre appareil la sensibilité maximum avant l’apparition de bruit.

Si on veut prendre un oiseau en vol, il faut avoir une vitesse d’au moins 1/500, même 1/1000 est mieux il faut donc compense en ouvrant plus et en augmentant les ISO.