Que vous soyez ornithologue amateur ou néophyte, que ce soit pour immortaliser vos observations ou vous initier à l’ornithologie, la photographie est un allié formidable d’identification et de découverte des espèces. Quelques points importants pour bien réussir vos photos.
- Les oiseaux bougent rapidement. Je pense entre autres aux petits passereaux et aux geais bleus. Vous devriez débuter par des oiseaux qui bougent moins vite. Par exemple les mouettes ou les bruants qui se nourrissent au sol. Les oiseaux habitués aux mangeoires sont en général moins craintifs, ce sont donc de bons sujets.
- Regardez, observez, essayez de trouver une attitude, une position qui sort de l’ordinaire. Ces petites bêtes sont expressives et en choisissant le bon moment, vous croquerez ce petit détail qui allumera votre photo.
- Soyez soucieux du décor, ciblez une branche ou n’importe quel élément qui rendra la photo intéressante et patientez. Choisissez votre moment. Attention aux branches et aux brins d’herbe qui pourraient se retrouver devant l’oiseau. Privilégiez un environnement épuré. De plus, assurez-vous que le site est dépourvu de pollutions visuelles telles qu’emballage de nourriture, mégots de cigarette, papiers mouchoir.
- Soyez attentif à la lumière, d’où vient-elle? Tentez de cibler l’œil de l’oiseau. Un reflet dans l’œil rendra le sujet plus vivant, beaucoup plus captivant. Sans reflet le regard semble morne. Le mieux est de mettre l’accent sur l’œil le plus rapproché de l’objectif. Focalisez votre appareil sur cet œil.
- Essayez également d’être au même niveau que l’oiseau. Plongée et contre-plongée ne sont pas les perspectives les mieux appropriées à la photographie aviaire. Il est préférable de s’accroupir, ou bien l’on trouve un élément qui nous permet de nous élever, une souche ou une butte. Un peu de pratique et vous voilà prêt à relever un plus grand défi!
- Qui dit sujet actif, dit vitesse. Pour bien capturer un oiseau en mouvement il vous faudra utiliser une vitesse rapide 1000/s voire plus dans certains cas. Donc il faudra compenser l’arrivée de la lumière avec une plus grande ouverture (grande ouverture petit chiffre f/1.8, f/2.8, f/4 ) ou en grimpant vos ISO. Il est possible d’utiliser une vitesse plus lente en utilisant un monopode ou un trépied.
- La fonction Autofocus. Si vous voulez suivre le mouvement de l’oiseau pour l’immortaliser au bon moment, le travail de l’autofocus est important. Pensez-y au moment de l’achat d’un appareil photo et de votre objectif.
La photographie numérique des oiseaux est pour moi une expérience fabuleuse. C’est un outil qui me permet de découvrir ou de redécouvrir tout en détail le merveilleux de ces créatures ailées. Le plumage, les couleurs, le bec, les pattes, tout est fascinant. D’ailleurs saviez-vous que le geai bleu n’est en vérité pas vraiment bleu? Sa couleur bleue est une apparence trompeuse. En effet, le pigment bleu n’existe pas chez les oiseaux. Le bleu que l’œil perçoit n’est en fait que le reflet de la lumière réfléchie par des structures internes de la plume. A contre-jour, comme ces plumes ne réfléchissent plus la lumière de la même manière, elles apparaissent brunes plutôt que bleues.*
En photographie, comme dans l’univers que nous partageons, tout est question de lumière, de réflexion, de capture, de séparation, de filtration et de fragmentation. La photographie numérique est le prolongement de l’œil humain. Un regard magnifié sur le monde. Quelle chance!
*Source : Les carnets d’histoire naturelle. Musée canadien de la nature : http://www.nature.ca
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